Mon premier triathlon s’est déroulé au lac Enghien avec son célèbre Casino, je n’ai pas eu le temps d’aller m’enrichir mais vu je ne suis pas très fort en pari je risque d’y laisser des plumes. J’ai eu de la chance d’avoir un beau temps, très agréable il ne faisait pas très chaud. Une journée idéale pour débuter dans le triathlon. D’ailleurs au Marathon de Paris le temps était parfait également, jamais deux sans trois … donc à Millau le temps sera magnifique aussi.
Quelques mots sur l’avant départ : le départ est à 13h30, j’ai pris un petit déjeuner consistant, avec quelques grammes de spiruline ;-) ,suivi d’une longue revérification de mon matériel. Je n’ai presque rien mangé à midi, deux bananes et un peu de pain.
Bon revenons à la course.
Le résultat officiel :
Natation : 31 min 27s, position 331/457
Vélo + 1ère transition et 2ème transition : 1h27, position 337. J’ai perdu des places avec l’épreuve vélo.
Cap : 56 min 10s, position 357. Mon point fort est devenu mon point faible.
Classement général 343 en 2h54min38s
Je me rend compte étrangement que ma meilleure épreuve fut la natation moi qui pensait que c’était l’inverse.
Dans l’antiquité d’après l’observation de la nature, les savants postulent que quatre éléments de base forme l’univers : l’eau, la terre, l’air et le feu.
Le triathlon n'est-il pas un défi, combat contre les éléments?
L’eau représente la première épreuve, elle nous porte; nous avançons grâce aux appuis de nos bras, nos jambes dans l’eau.
L’air symbolise l’épreuve de cyclisme, nous flottons grâce à nos pneus remplis d'air, nous jouons avec l’aérodynamisme en adoptant la position de l’œuf.
La terre marque l’épreuve de course à pied, nous sommes en contact avec le sol, le martèlement de nos pas nous permettent d’avancer.
Et le feu, c’est ce qui nous anime, notre passion, notre envie, notre désir d’aller au bout. Le feu nous donne le courage, la force.
Je vous livre mon combat contre les éléments :
I. Le combat contre l’eau
A 13h10, 20minute avant le départ, j’enfile ma combinaison Orca Equip, je n’ai pas eu trop de mal à l’enfiler, je me suis déjà entraîné au sec à l’enfiler et à l’enlever. A 13h15, le briefing de la course est diffusé à travers les sonos, j’y comprends rien, je sais juste qu’il y a des bouées jaunes et à chaque fois ils sont à notre gauche. Trop concentré et stressé à l’approche du départ, j’ai tout oublié pour le cyclisme et la course à pied.
Je me dirige petit à petit au départ, au passage je demande à un bénévole de fermer ma combinaison. Avec le bonnet et la combinaison en une minute j’ai impression d’être dans un sauna.
L’aspect de l’eau et l’odeur dégagé par les nageurs qui remuent le lac ne donnent pas envie d’y plonger. Je laisse passer pas mal de gens puis j’y vais, l’eau nous rafraîchit bien et c’est la seule sensation positive éprouvée ! Je me place à l’arrière.
La corne de brume retentit le départ est lancé, pas mal de pagaille au départ, je reçoit quelques coups légers mais j’en donne aussi sans faire exprès, je fais juste attention à ne pas couler.
Avec une odeur boueuse, l’eau est marron et très trouble, on n’y voit rien, je ne vois même pas ma main, même pas le bout de mon nez. En crawl je vois rien, c’est comme si on nage avec les yeux fermés, seul la brasse me permet de voir où je suis. J’alterne donc le crawl et la brasse pour faire ma place.
Après quelques minutes de crawl je suis épuisé, j'ai l'impression de nager dans le noir avec quelques flashs qui marquent la respiration. Je suis complètement perturbé, je ne sais plus nager normalement je panique lorsque ma tête est dans l’eau, je ne sais pas où je suis dans le lac, je ne fais que suivre les nageurs devant.
Dans ces conditions, j’oublie ma technique, je nage à l’instinct. Je nage en avec une respiration en deux temps, je lance le bras devant puis je pousse à l’arrière, pas le temps d’analyser les choses. Mes battements de jambes sont désynchronisés. En quelques minutes je suis épuisé en crawl, je repasse en brasse. Je suis beaucoup plus à l’aise. Et la prise d’information est plus aisée en brasse. Pendant les 1ère 500m, jusqu’à la première bouée je fais jeu égal en brasse avec le pack du milieu. Puis je faiblis petit à petit.
Je me sens à l’aise en brasse mais l’inconvénient est que la combinaison n’est pas faite pour la brasse, le néoprène ajoute de la résistance et au bout de 1km je sens mes jambes se remplir d’acide lactique, là je me suis dit ça va être dur pour la suite, il va falloir pédaler et courir après … Pour éviter d’avoir des crampes, je laisse flotter mes jambes, la combinaison nous aide bien à flotter et je force avec mes bras en alternant brasse et crawl. Un groupe de nageur me rejoint on se donne des coups mais la combinaison protège bien (j’ai connu pire au karaté) je m’accroche à ce groupe. Après la 3ème bouée je commence à voir l’arrivée, encore quelques efforts et me voilà hors de l’eau. La pire épreuve est finie.
Même en nageant n’importe comment, avec la technique de survie j’ai pu effectuer 1,5km en 31min, je crois que la combinaison m'aide bien.
L’élément eau m’a fait ressortir ma vulnérabilité, je suis bien entamé après 1,5 km. J’ai perdu énormément d’énergie dans cette bataille.
1ère transition :
Sortir de l’eau est étrange, mes jambes sont totalement dégourdis et mes efforts en brasse m’ont bien fatigué, je fais des efforts pour courir jusqu’à mon emplacement, j’enlève ma combinaison, je mets mon cardio et j’ai du mal à refiler ma trifonction mouillée, la prochaine fois je pars avec mon cardio dès le début. Je mets mes running, mon porte dossard, casque et lunettes, je prend quelques gorgées d’eau puis direction pour 41 km de vélo. Mon rythme cardiaque est assez élevé je suis à 182 puls/min, l’effort en natation a été principale en mode anaérobique je vais bien le payer dans la suite.
Quelques mots sur l’avant départ : le départ est à 13h30, j’ai pris un petit déjeuner consistant, avec quelques grammes de spiruline ;-) ,suivi d’une longue revérification de mon matériel. Je n’ai presque rien mangé à midi, deux bananes et un peu de pain.
Bon revenons à la course.
Le résultat officiel :
Natation : 31 min 27s, position 331/457
Vélo + 1ère transition et 2ème transition : 1h27, position 337. J’ai perdu des places avec l’épreuve vélo.
Cap : 56 min 10s, position 357. Mon point fort est devenu mon point faible.
Classement général 343 en 2h54min38s
Je me rend compte étrangement que ma meilleure épreuve fut la natation moi qui pensait que c’était l’inverse.
Dans l’antiquité d’après l’observation de la nature, les savants postulent que quatre éléments de base forme l’univers : l’eau, la terre, l’air et le feu.
Le triathlon n'est-il pas un défi, combat contre les éléments?
L’eau représente la première épreuve, elle nous porte; nous avançons grâce aux appuis de nos bras, nos jambes dans l’eau.
L’air symbolise l’épreuve de cyclisme, nous flottons grâce à nos pneus remplis d'air, nous jouons avec l’aérodynamisme en adoptant la position de l’œuf.
La terre marque l’épreuve de course à pied, nous sommes en contact avec le sol, le martèlement de nos pas nous permettent d’avancer.
Et le feu, c’est ce qui nous anime, notre passion, notre envie, notre désir d’aller au bout. Le feu nous donne le courage, la force.
Je vous livre mon combat contre les éléments :
I. Le combat contre l’eau
A 13h10, 20minute avant le départ, j’enfile ma combinaison Orca Equip, je n’ai pas eu trop de mal à l’enfiler, je me suis déjà entraîné au sec à l’enfiler et à l’enlever. A 13h15, le briefing de la course est diffusé à travers les sonos, j’y comprends rien, je sais juste qu’il y a des bouées jaunes et à chaque fois ils sont à notre gauche. Trop concentré et stressé à l’approche du départ, j’ai tout oublié pour le cyclisme et la course à pied.
Je me dirige petit à petit au départ, au passage je demande à un bénévole de fermer ma combinaison. Avec le bonnet et la combinaison en une minute j’ai impression d’être dans un sauna.
L’aspect de l’eau et l’odeur dégagé par les nageurs qui remuent le lac ne donnent pas envie d’y plonger. Je laisse passer pas mal de gens puis j’y vais, l’eau nous rafraîchit bien et c’est la seule sensation positive éprouvée ! Je me place à l’arrière.
La corne de brume retentit le départ est lancé, pas mal de pagaille au départ, je reçoit quelques coups légers mais j’en donne aussi sans faire exprès, je fais juste attention à ne pas couler.
Avec une odeur boueuse, l’eau est marron et très trouble, on n’y voit rien, je ne vois même pas ma main, même pas le bout de mon nez. En crawl je vois rien, c’est comme si on nage avec les yeux fermés, seul la brasse me permet de voir où je suis. J’alterne donc le crawl et la brasse pour faire ma place.
Après quelques minutes de crawl je suis épuisé, j'ai l'impression de nager dans le noir avec quelques flashs qui marquent la respiration. Je suis complètement perturbé, je ne sais plus nager normalement je panique lorsque ma tête est dans l’eau, je ne sais pas où je suis dans le lac, je ne fais que suivre les nageurs devant.
Dans ces conditions, j’oublie ma technique, je nage à l’instinct. Je nage en avec une respiration en deux temps, je lance le bras devant puis je pousse à l’arrière, pas le temps d’analyser les choses. Mes battements de jambes sont désynchronisés. En quelques minutes je suis épuisé en crawl, je repasse en brasse. Je suis beaucoup plus à l’aise. Et la prise d’information est plus aisée en brasse. Pendant les 1ère 500m, jusqu’à la première bouée je fais jeu égal en brasse avec le pack du milieu. Puis je faiblis petit à petit.
Je me sens à l’aise en brasse mais l’inconvénient est que la combinaison n’est pas faite pour la brasse, le néoprène ajoute de la résistance et au bout de 1km je sens mes jambes se remplir d’acide lactique, là je me suis dit ça va être dur pour la suite, il va falloir pédaler et courir après … Pour éviter d’avoir des crampes, je laisse flotter mes jambes, la combinaison nous aide bien à flotter et je force avec mes bras en alternant brasse et crawl. Un groupe de nageur me rejoint on se donne des coups mais la combinaison protège bien (j’ai connu pire au karaté) je m’accroche à ce groupe. Après la 3ème bouée je commence à voir l’arrivée, encore quelques efforts et me voilà hors de l’eau. La pire épreuve est finie.
Même en nageant n’importe comment, avec la technique de survie j’ai pu effectuer 1,5km en 31min, je crois que la combinaison m'aide bien.
L’élément eau m’a fait ressortir ma vulnérabilité, je suis bien entamé après 1,5 km. J’ai perdu énormément d’énergie dans cette bataille.
1ère transition :
Sortir de l’eau est étrange, mes jambes sont totalement dégourdis et mes efforts en brasse m’ont bien fatigué, je fais des efforts pour courir jusqu’à mon emplacement, j’enlève ma combinaison, je mets mon cardio et j’ai du mal à refiler ma trifonction mouillée, la prochaine fois je pars avec mon cardio dès le début. Je mets mes running, mon porte dossard, casque et lunettes, je prend quelques gorgées d’eau puis direction pour 41 km de vélo. Mon rythme cardiaque est assez élevé je suis à 182 puls/min, l’effort en natation a été principale en mode anaérobique je vais bien le payer dans la suite.
II. Le combat contre l’air
Dénivelé en vélo
Me voilà sur mon vélo pour aller défier l’air. Mon compteur ne fonctionne pas; comme en natation, je n’ai pas de repère pour moduler mes efforts, je roule en sensation.
Le parcours est en trois boucles avec trois petites montées à gravir, la montée des 16km Paris-Versailles paraît bien facile à côté de la côte de St Prix (500m de faux plat, 300 mètres à 14% puis un faux plat de 100 mètres puis 300 mètres à 16%).
Dénivelé en vélo
Me voilà sur mon vélo pour aller défier l’air. Mon compteur ne fonctionne pas; comme en natation, je n’ai pas de repère pour moduler mes efforts, je roule en sensation.
Le parcours est en trois boucles avec trois petites montées à gravir, la montée des 16km Paris-Versailles paraît bien facile à côté de la côte de St Prix (500m de faux plat, 300 mètres à 14% puis un faux plat de 100 mètres puis 300 mètres à 16%).
Les 8 premiers kilomètre on roule en ville, je mouline pour récupérer, l’organisation est efficace, la sécurité est maximale, on roule sans se préoccuper de la circulation, le bonheur. Je me cale bien dans mes prolongateurs pour résister à l’air.
Puis tout à coup arrive la côte, je change de vitesse, je me mets en danseuse je double pas mal de cyclistes, je fais des efforts pour arriver en haut puis un petit virage à gauche. Et là une autre montée encore pire que la première, quelle déception ! ! La deuxième partie de la montée se fait au mental, il faut résister, tout le monde avance à deux à l’heure, on a impression que la route est faite de glue, certains cyclistes mettent pied à terre. Je me suis dit que ce n’est rien comme souffrance, c’était pire lors du marthon.
Après tant d’effort arrive le réconfort, 6 km de descente à travers la forêt. On est en position de superman sur les prolongateurs et on se lâche.
Le plaisir total de débouler comme une fusée avec le vent qui siffle. C’est génial, les sensations fortes sont au rendez-vous, dommage que je n’avais pas de compteur pour savoir à quelle vitesse j’allais, mais d’après les sensations je devais être au moins à 60 km/h dans les portions à forte dénivelé.
Avant la deuxième montée, je bois un bon coup, je ne me fais pas avoir par la montée en deux partie, je répartie mes efforts, j’utilise un braquet petit, je me mets sur le plus petit plateau, la montée est toujours aussi dur j’ai failli rentrer dans un cycliste qui a totalement explosé sa chaîne. Puis une deuxième descente à fond, waooouuu ! !
J’attaque la dernière boucle en m’économisant pour la course à pied, j’attaque la montée avec le plus petit braquet possible. Et lors de la descente j’essaie de laisser mes jambes se reposer.
Les 8 dernières kilomètres étaient superbes, a fond en ville, l’ambiance à l’arrivée était extraordinaires, les spectateurs sur les deux côtés de la course nous applaudissent et nous encouragent, bien grisant comme sensation.
J’ai énormément apprécié l’épreuve de vélo, avec beaucoup de sensations, d’adrénaline. Je me sens à l’aise avec l’air. Je m’en suis pas mal tiré de ce combat, je pense que j’ai assez de punch pour la dernière épreuve.
2ème transition :
Pas de difficulté lors de cette transition, j’ai déjà mes running, je bois un coup puis je pars pour attaquer la dernière épreuve celle qui devrait en principe me faire gagner pas mal de place.
III. Le combat contre la terre
Me voilà revenu dans mon élément de préférence, la terre. J’attaque le premier kilomètre en 4min21s, parfait je suis dans les temps pour terminer en moins de 2h45. Mais quelques centaines de mètre plus tard les vieux démons resurgissent, mes deux médiales des quadriceps sont HS, j’ai trop mal, elles se crispent au moindre mouvement. Là je me suis dit que je suis mal barré … je m’arrête, je m’accroupi pour les étirer, je m’auto-masse, je repars, je m’arrête de nouveau, je repars et re m'arrête. Le seul moyen pour étirer mes quadriceps c’est de s’accroupir et attendre que les muscles se relâchent. Mon calvaire a durée pendant 2 km. J’ai arrêté de regarder le chrono, je suis trop dégoûté.
Je me sens super bien mais mes jambes me lâchent encore une fois, je suis frustré. Après une bonne minute pour un énième arrêt je repars doucement puis je retrouve petit à petit mes jambes, j’ai mis 30 min pour faire les 5 premiers km et je termine ma course en 56 min mon pire temps jamais effectué sur 10 km.
Comme pour le vélo, l’ambiance à l’arrivée était formidable avec les gens et les bénévoles qui nous encouragent et nous applaudissent.
Le combat contre la terre a été très dur, son attaque a été vraiment rude, je l’ai bien senti.
La stratégie des éléments a été bonne, l’eau et l’air m’ont bien usé. Ma défaillance est du à un manque d'entrainement, mes capacités cardio respiratoire sont bonnes, je ne ressens pas de fatigue, mais mes jambes ne sont pas assez préparées.
Vous me direz que j’ai mentionné un élément en trop au début, le feu. En fait le combat contre le feu était permanent.
IV. Le combat contre le feu
Ce combat a commencé dès la première épreuve, le feu était omniprésent, maintenir le feu qui brûle en moi pour ne pas me décourager, pour ne pas faiblir.
Résister au feu qui brûle mes bras et mes jambes dans le lac. Il faut que dire l’eau m’a bien aidé à combattre le feu.
Résister au feu qui brûle mes jambes lors des montées, maintenir le feu pour aller à l’avant ne pas poser le pied à terre. L’air a été également un compagnon pour apaiser le feu qui me brûlait en me rafraîchissant lors des descentes.
Résister à la chaleur du soleil et au feu qui brûle mes quadriceps et maintenir le feu en moi pour continuer à courir malgré la douleur. Et encore la terre me vient en aide en m’offrant un support pour que je puisse m’étirer, et lors des ravitaillements l’air et l’eau m’apaisent.
Mon combat contre les éléments s’est bien terminé. J’ai entrevu les difficulté du triathlon, j’ai bien souffert mais pas assez, je n’ai pas assez bavé, je n’ai pas assez souffert, je ne suis pas allé au-delà de mes capacités, j’en veux plus, je veux souffrir davantage, je veux pousser mon corps plus loin !
J’envie de revenir défier les éléments. Je vais me préparer pour un combat encore plus intense. Je vais m’améliorer en natation, muscler mes jambes … M’entraîner dur, travailler les enchaînements des épreuves.
Une petite réflexion philosophique au coucher du soleil :
Si on considère le principe de complémentarité et d’opposition du Ying et du Yang, mon combat n’était pas contre les éléments mais contre le Ying et le Yang, trouver l’équilibre entre les deux forces pour aller au bout.
En conclusion, mon premier triathlon CD s'est super bien passé, j'ai pris du plaisir à nager, pédaler et courir. C'est course avec trois sensations intenses. C'était une formidable expérience.
Je vais maintenant davantage me concentrer sur les 100 km de Millau mais je garde un oeil sur ma préparation en triathlon ... Car je ne vais pas m'arrêter sur le triathlon CD.
Puis tout à coup arrive la côte, je change de vitesse, je me mets en danseuse je double pas mal de cyclistes, je fais des efforts pour arriver en haut puis un petit virage à gauche. Et là une autre montée encore pire que la première, quelle déception ! ! La deuxième partie de la montée se fait au mental, il faut résister, tout le monde avance à deux à l’heure, on a impression que la route est faite de glue, certains cyclistes mettent pied à terre. Je me suis dit que ce n’est rien comme souffrance, c’était pire lors du marthon.
Après tant d’effort arrive le réconfort, 6 km de descente à travers la forêt. On est en position de superman sur les prolongateurs et on se lâche.
Le plaisir total de débouler comme une fusée avec le vent qui siffle. C’est génial, les sensations fortes sont au rendez-vous, dommage que je n’avais pas de compteur pour savoir à quelle vitesse j’allais, mais d’après les sensations je devais être au moins à 60 km/h dans les portions à forte dénivelé.
Avant la deuxième montée, je bois un bon coup, je ne me fais pas avoir par la montée en deux partie, je répartie mes efforts, j’utilise un braquet petit, je me mets sur le plus petit plateau, la montée est toujours aussi dur j’ai failli rentrer dans un cycliste qui a totalement explosé sa chaîne. Puis une deuxième descente à fond, waooouuu ! !
J’attaque la dernière boucle en m’économisant pour la course à pied, j’attaque la montée avec le plus petit braquet possible. Et lors de la descente j’essaie de laisser mes jambes se reposer.
Les 8 dernières kilomètres étaient superbes, a fond en ville, l’ambiance à l’arrivée était extraordinaires, les spectateurs sur les deux côtés de la course nous applaudissent et nous encouragent, bien grisant comme sensation.
J’ai énormément apprécié l’épreuve de vélo, avec beaucoup de sensations, d’adrénaline. Je me sens à l’aise avec l’air. Je m’en suis pas mal tiré de ce combat, je pense que j’ai assez de punch pour la dernière épreuve.
2ème transition :
Pas de difficulté lors de cette transition, j’ai déjà mes running, je bois un coup puis je pars pour attaquer la dernière épreuve celle qui devrait en principe me faire gagner pas mal de place.
III. Le combat contre la terre
Me voilà revenu dans mon élément de préférence, la terre. J’attaque le premier kilomètre en 4min21s, parfait je suis dans les temps pour terminer en moins de 2h45. Mais quelques centaines de mètre plus tard les vieux démons resurgissent, mes deux médiales des quadriceps sont HS, j’ai trop mal, elles se crispent au moindre mouvement. Là je me suis dit que je suis mal barré … je m’arrête, je m’accroupi pour les étirer, je m’auto-masse, je repars, je m’arrête de nouveau, je repars et re m'arrête. Le seul moyen pour étirer mes quadriceps c’est de s’accroupir et attendre que les muscles se relâchent. Mon calvaire a durée pendant 2 km. J’ai arrêté de regarder le chrono, je suis trop dégoûté.
Je me sens super bien mais mes jambes me lâchent encore une fois, je suis frustré. Après une bonne minute pour un énième arrêt je repars doucement puis je retrouve petit à petit mes jambes, j’ai mis 30 min pour faire les 5 premiers km et je termine ma course en 56 min mon pire temps jamais effectué sur 10 km.
Comme pour le vélo, l’ambiance à l’arrivée était formidable avec les gens et les bénévoles qui nous encouragent et nous applaudissent.
Le combat contre la terre a été très dur, son attaque a été vraiment rude, je l’ai bien senti.
La stratégie des éléments a été bonne, l’eau et l’air m’ont bien usé. Ma défaillance est du à un manque d'entrainement, mes capacités cardio respiratoire sont bonnes, je ne ressens pas de fatigue, mais mes jambes ne sont pas assez préparées.
Vous me direz que j’ai mentionné un élément en trop au début, le feu. En fait le combat contre le feu était permanent.
IV. Le combat contre le feu
Ce combat a commencé dès la première épreuve, le feu était omniprésent, maintenir le feu qui brûle en moi pour ne pas me décourager, pour ne pas faiblir.
Résister au feu qui brûle mes bras et mes jambes dans le lac. Il faut que dire l’eau m’a bien aidé à combattre le feu.
Résister au feu qui brûle mes jambes lors des montées, maintenir le feu pour aller à l’avant ne pas poser le pied à terre. L’air a été également un compagnon pour apaiser le feu qui me brûlait en me rafraîchissant lors des descentes.
Résister à la chaleur du soleil et au feu qui brûle mes quadriceps et maintenir le feu en moi pour continuer à courir malgré la douleur. Et encore la terre me vient en aide en m’offrant un support pour que je puisse m’étirer, et lors des ravitaillements l’air et l’eau m’apaisent.
Mon combat contre les éléments s’est bien terminé. J’ai entrevu les difficulté du triathlon, j’ai bien souffert mais pas assez, je n’ai pas assez bavé, je n’ai pas assez souffert, je ne suis pas allé au-delà de mes capacités, j’en veux plus, je veux souffrir davantage, je veux pousser mon corps plus loin !
J’envie de revenir défier les éléments. Je vais me préparer pour un combat encore plus intense. Je vais m’améliorer en natation, muscler mes jambes … M’entraîner dur, travailler les enchaînements des épreuves.
Une petite réflexion philosophique au coucher du soleil :
Si on considère le principe de complémentarité et d’opposition du Ying et du Yang, mon combat n’était pas contre les éléments mais contre le Ying et le Yang, trouver l’équilibre entre les deux forces pour aller au bout.
En conclusion, mon premier triathlon CD s'est super bien passé, j'ai pris du plaisir à nager, pédaler et courir. C'est course avec trois sensations intenses. C'était une formidable expérience.
Je vais maintenant davantage me concentrer sur les 100 km de Millau mais je garde un oeil sur ma préparation en triathlon ... Car je ne vais pas m'arrêter sur le triathlon CD.
Bataille contre les élèments!
RépondreSupprimerMerci pour ton CR on voit que l'épreuve n'a pas était de tout repos mais tu t y est bien amusé!;-)
peut être que la natation étant en première place, était plus facile car le corps était comme "neuf"!
Après, nager hors piscine est une totale autre expérience! (moi j ai testé en mer et c'est pas facile à modifier notre nage!
Allez bon entrainement!
Beau CR, belle galère la Nat.
RépondreSupprimerRassure toi sur le long, c'est moins la bagerre. les gens sont moins c - -, plus sympa!
Pour moi, bonne reprise aussi cet après midi.
J - 6
Good job !
RépondreSupprimerLa natation semble être la bête noire des triathlètes. On imagine à quel point ca doit être éprouvant pour te rende la CaP si pénible.
Je me demandais comment l' ordre des épreuves avait été établi ?
Est ce uniquement par mesure de sécurité ?
Plus dangereux d' avoir une faiblesse ou un malaise dans l' eau donc on place cette épreuve en premier (et ainsi de suite).
Les bouquins de physio disent que la température corporelle suite à un marathon peut monter au dessus de 39C. Imaginez le choc thermique une fois dans l' eau.
Y a t-il une autre raison ?
Félicitation encore une fois !
Bravo !
RépondreSupprimertres beau cr avec tous les détails ta soufrance et l'exploit de le finir chapeau l'ami!
RépondreSupprimerbiz
Très sympa ton CR...mais dis moi Hawaii ce n'est pas si loin? Tu fais Millau, ben alors là chapeau...C'est vraiment un truc de dingue!
RépondreSupprimer@lavie : c'est bien amusant le triathlon. Nager en eau libre c'est totalement différent et en plus avec la combinaison c'est étrange on ne sent pas la glisse, on se sent emprisonner. Heureusement que la natation est en premier. Je préfère faire les choses les plus désagréables en premier :). Tu t'y mets quand? ;).
RépondreSupprimer@runningmike : j'ai galéré pour 1,5km ... 3,8km c'est énorme, pour instant je ne me vois pas faire 3,8km en eau libre et en combinaison.
@ErycC : Merci ! Je pense comme toi par mesure de sécurité que la natation est en premier. Il y a une autre raison, la vie a commencé dans l'eau, donc on commence par l'eau :).
@Sanji : merci.
@seb : merci l'ami, tu veux pas venir faire du long pour connaître la joie de souffir?
@Pascal :Merci. Hawaï c'est loin à la nage :), c'est un rêve de se qualifier pour Hawai. Je ne réalise pas encore la dureté des 100 de Millau (manque d'expérience).
Chapeau à toi !
RépondreSupprimerPlus jeune ;-)...(20-21 ans) j'ai pratiqué le triathlon et sans être un piètre nageur...la natation m'angoissait toujours. Je n'y ai jamais pris de plaisir.Comme tu l'écris, on se prend des coups et quand on se trouve dans le troupeau de nageur tu n'as pas d'autres choix que d'avancer sinon on te crawl dessus. Je pense que ce manque de plaisir est inconsciemment du à la peur de la noyade. Et puis comme c'est dur de respirer en natation !.
En tout cas, le triathlon est à mon gout le sport idéal mais il demande trop d'investissement en temps.
Porte-toi bien
j'aime bien tes cr des compétitions, ils sont francs et tu ne cache rien !
RépondreSupprimerje trouve que tu ne t'en est pas mal sortie ( je connais des amis qui étaient paralysés des jambes lors de la partie running pour leur 1ère fois, ils ont abandonnés ).
je promet de mettre autant de détail pour le marathon du mont blanc :-).
lol heu...je m'y mets...heu...comment dire allez je vais dire 6 mois après ma reprise de ma CAP!! héhéhé!
RépondreSupprimerEncore bravo pour ton tri!
J'aime tous tes défis! continu c'est extra!
@Hippomène : pourquoi pas un triathlon LD après les 100km et tes 40ans? :)
RépondreSupprimer@Gilles : j'espère que ton CR ne contient pas trop de souffrance. Un peu quand même sinon c'est pas marrant ;)
@lavie : vu que tu nages et que tu fais du VTT, ça ne va pas être dur le triathlon. Merci ;)
Bravo, l'ami!!!
RépondreSupprimerBelle expéience contre les élements... et bonne réussite, c'est une épreuve très dure...
Mes félicitations pour ton premier tri.
Et maintenant... vers Millau... Courage!
Merci Fran, à moi l'ultra maintenant :), j'ai une confiance terrible maintenant après avoir terminé le marathon et le triathlon.
RépondreSupprimerFélicitations pour ton triathlon et merci pour le compte rendu !
RépondreSupprimer...pas un LD en triathlon...mais j'ai en tête un 24 heures...
RépondreSupprimer